Entretien avec Caroline Dunoirre, Présidente du Parlement

Caroline Dunoirre, tout fraîchement élue à la Présidence de l’hémicycle nationale, a transmis une missive au Prince de la Principauté, Zygmunt 1er afin de convenir d’un rendez-vous pour de se présenter et d’échanger sur la situation politique du pays. La lettre précise qu’elle se tient à la disposition du Prince s’il venait à accepter cet entretien.

Son Altesse Princière rencontrera la Présidente du Parlement, Caroline Dunoirre, Lundi 13 avril à 19h00 lors d'un diner dans la salle de réception du Palais.

L’heure était donc venue pour Caroline de se présenter au Palais. Elle avait été agréablement surprise et flattée que le Prince lui donne une telle attention. Du reste, elle avait trop tendance à oublier qu’elle était la Présidente du Parlement et qu’à ce titre, son rôle dans la Principauté était important. Caroline n’avait pas déjeuner en raison de la durée des discussions qui s’étaient déroulées toutes la journée dans les locaux du RPR. Le parti préparait son Congrès de samedi et les pourparlers, les alliances, les accords, les trahisons allaient bon train en coulisses. Son nouveau statut lui valait d’être courtisée par différents acteurs du parti. Tout ce remue ménage l’amenait à adopter une attitude la plus neutre possible pour le moment. Le dîner avec le Prince lui donna une excellente raison de fuir ce tumulte. Après s’être rendu à son domicile où elle avait dû choisir la tenue la plus adéquate, elle s’était précipitée au Palais. Initialement, elle avait prévu un détour par le Parlement, mais il ne lui restait plus de temps pour cela. Vêtue finalement d’une robe longue bleue marine élégante, mais très sobre, elle grimpa enfin les marches qui l’emmenaient dans les salons du Palais…

C'est Guillaume l'Intendant de la Maison Princière qui l'accueillit. Il la mena jusqu'à la salle de réception. Il lui présenta sa place qui était à droite du Prince en tant qu'invité d'honneur.

Des membres de la Famille Princière étaient aussi présents à ce diner.

C'est à ce moment, que le Prince entra dans la salle et s'assit sur son fauteuil. Il prit alors un verre de vin et cria :"Bon Appétit à tous".

Guillaume se glissa alors derrière Mme Dunoire pour lui préciser qu'elle discuterait avec le Prince à table mais après le dessert, car dans les familles nobles de Fantispa il est très mal vu de discuter de sujets sérieux lors d'un repas.

Caroline, élevée dans une famille républicaine, maitrisait mal les us et coutumes de la noblesse. L'intervention de l'intendant était lui était précieuse. Elle s'était attendue à devoir être attentive au protocole très strict qui régnait dans les familles princières. Cela n'avait pas été compliqué de comprendre qu'elle devait se lever à l'arrivée du Prince. Ne jamais lui tourner le dos devait, d'après elle, être un signe de respect.

Elle se tenait le plus droite possible, en tentant de ne pas paraitre totalement coincée et tendue. Elle observait les convives et notamment les membres de la famille princière qu'elle et les fantispais connaissaient finalement peu. Le Prince devait vouloir protéger son cocon familial. Elle prononça quelques mots de remerciements à l'égard de Zygmunt et salua la beauté des lieux. Elle attendait le dessert sans empressement, mais avec sérénité.

Au bout de plusieurs de repas, le dessert arriva. Ce soir, il était plutôt simple. Il s'agissait d'un sorbet à l'orange accompagné d'un entremet au chocolat.

Le Prince se tourna alors vers Caroline et lui demanda :
"Madame, je vous écoute."

EL/ https://fantispa.forumsrpg.com/t1044-que-protocole?highlight=protocole/EL

Adepte de l'orange, Caroline dégustait son dessert. Il était certain que la maison princière ne s'était pas privée d'embaucher les meilleurs cuisiniers et pâtissiers de la Principauté. Il devait être difficile de vivre au sein de ses mrus avec des plats aussi succulents ; les fous des régimes seraient malheureux ici tant la tentation de ne pas se priver était grande.

Le Prince lançait les débats, c'était là le signal pour Caroline de justifier de sa présence ici. Naturellement, elle avait eu le loisir de se présenter brièvement durant le repas. Par ailleurs, le Prince savait très bien qui il recevait à sa table. Donc elle en vint directement aux faits.

Caroline Dunoirre : - Sire, la principale raison de ma présence à votre table - hormis celle d'avoir eu l'honneur de me présenter à vous - se trouve dans le questionnement qui agitent les députés actuellement : vos intentions concernant la Constitution. Votre Premier Ministre m'a indiqué qu'il souhaitait réformer quelques peu la Constitution actuelle. Mais, vous, votre Altesse, quelles sont vos intentions et surtout votre opinion profonde à ce sujet ? Si vous êtes partisan aussi d'une réforme, de quelle ordre la souhaitez-vous ?

Madame, sachez tout d'abord que la Constitution est une chose importante à mes yeux. En donnant plus de pouvoir au peuple, mon père a souhaité que le souverain soit le garant de l'intégrité tant géographique qu'historique de Fantispa, mais qu'il soit aussi le protecteur des fantispais. Actuellement, mon gouvernement travaille sur une mise à jour du texte actuelle, mais sachez que je m'opposerai à tout changement brusque.

Toutefois, je vous suggère de privilégier les propositions de lois de mon gouvernement ou des députés, car c'est pour cela que les citoyens les ont choisis.

Vous êtes donc dans la ligne droite de votre gouvernement. Enfin, je veux dire plutôt que votre gouvernement est dans la ligne droite de votre position. C'est très bien noté Sire.

Par ailleurs, je voudrais vous alerter sur la poussée des extrémistes dans notre nation. Les monarchistes radicaux du PM semblent avoir pris un poids très conséquent dans ce parti. Et leurs idées sont dangereuses pour la démocratie. Et cela n'est sans compter sur la menace des Al-Batros... Heu, non des... des Al-Baïda. Oui, Al-Baïda. Le temps où la principauté était divisée n'est pas si loin derrière nous. Au siècle dernier encore, Fantispa n'existait pas sous la forme qu'on la connait aujourd'hui. Et ces activités extrémistes diverses m'inquiètent. Partagez-vous ce point de vue votre Altesse ?

Le Parti Monarchiste n'est pas un danger pour la Principauté. En particulier parce que même leurs membres radicaux ne souhaitent pas aller à l'encontre de la volonté des fantispais. Par contre, il est sûr que dès la moindre crise gouvernementale ou démocratique, ils redoubleront d'effort pour mettre en avant l'avantage du monarchisme.

En revanche, Al-Baïda est beaucoup plus dangereux. Ces extrêmistes religieux n'ont pas forcèment une vision particulière de la Principauté si ce n'est de transformer le pays en un régime Alhamiste Monarchique ou pas.

Néanmoins, certains membres comme Paul Hisson ou même Wladyslaw Korzeski lui-même ont déjà évoqué un Parlement consultatif et les pleins pouvoirs dans vos seules mains. C'est tout de même loin de la définition qu'on se fait habituellement de la démocratie. Je ne sais pas si c'est la volonté des fantispais de retrouver un Royaume, mais il me semble qu'un tel discours pourrait raviver les guerres d'antant comme notre pays les a connus entre Tispana et Fanto. Votre père Alexandre a su unir ces deux parties du pays et applanir les différences. Par leurs propos parfois extrèmes, les monarchistes les remets au goût du jour.

Mais dans un sens, vous avez raison, le PM participe à la vie politique du pays et y a sa place.

Ne vous inquiétez pas. Je pense que justement le Parti Monarchique ne souhaite pas perdre l'unité territoriale et nationale fantispaise, mais veut retrouver une certaine grandeur monarchique. C'est à dire qu'il n'ira pas vers la violence, mais risque de s'opposer de façon systématique à la démocratie.

Sur ceux, si vous n'avez rien d'autre à me faire part, je vais demander à Guillaume de vous raccompagner.

Caroline Dunoirre : - Non Sire, je n'ai plus rien à vous faire part. J'ai été ravie de partager ce repas en votre compagnie et celle de votre famille. C'est un privillège. Je souhaite que nous gardions de bons rapports. Merci encore.

Debout, elle salua l'ensemble des personnes présentes et suiva le si précautionneux Guillaume. Elle espérait avoir fait bonne impression. Ce dont elle était persuadée, c'était d'avoir fait son devoir. C'est cela qui lui rendait le coeur léger.

La Présidence du Parlement adresse à son Altesse princière et à sex services les informations suivantes dans le but de permettre l'ajout des quatre textes dans la liste des lois de la Principauté.

Adoption par le Parlement de la Principauté de Fantispa des textes suivants :
> Réforme de la Constitution
> Loi sur les réserves naturelles
> Réforme de la loi sur les publicités du 27 janvier 2005
> Traité Commercial entre Fantispa et Prya

La Présidence du Parlement se permet de relancer les services princiers afin de procéder à la mise à jour des lois fantispaises (voir courrier précédent).

Ces lois ont été ratifiés aujourd'hui par le Prince. Elles seront disponibles sur le W.O.F dans les jours prochains.