Cette valise avait beau être vide, elle en était pas moins lourde. Heureusement pour Tod, la valise diplomatique ne contenait que peu de documents. Après son entretien avec le Ministre des Affaires Etrangères, Stan Camelinni, Tod s’était procuré auprès des services du Ministère la fameuse valise de tout diplomate se doit de posséder et que l’ex ambassadeur s’était promis de ne plus toucher de sa vie. Les proverbes à la mords-moi-le-nœud du type « ne jamais dire jamais » collait pourtant parfaitement à la situation. La pénurie de diplomate pryan et la nostalgie de la Principauté avaient eu raison de ses résolutions. Il se retrouvait de nouveau lancé dans le bain aux crabes diplomatique. Heureusement, il arrivait en terres connues et infiniment proches de l’EcoDémocratie. Il serait donc agréable d’exercer la seule fonction micromondiale qui faisait exception à sa règle de conduite qui le voyait s’éloigner du circuit micromondial.
Une fois les formalités de la douane passées, le nouvel ambassadeur pryan se dirigea vers la file de taxis. Les services de l’ambassade n’étaient pas ré-organisé et l’absence de secrétaire personnel auprès de Tod se faisait rudement ressentir. Allait-il devoir ré-embaucher Paul ? Devait-il sortir sa secrétaire au Conseil Constitutionnel, Margareth, de son petit bureau pour en faire son bras droit ? Ou alors devait-il continuer à se débrouiller seul ? C’est cette dernière solution qui lui paru la plus logique. Il n’avait plus une multitude de fonctions à assumer, il était capable à moyen terme de s’organiser suffisamment correctement… du moins, il l’espérait.
« - A l’ambassade de Prya s’il vous plaît ?
- Voulez-vous que je place votre valise dans le coffre-arrière ?
- Non, je la garde avec moi.
- Vous êtes sûr ?
- Oui, je suis sûr. »
Le conducteur semblait vouloir gagner du temps afin de laisser le compteur tourner, tourner, tourner…
« - A l’ambassade !
- Je connais un p’tit raccourci, on y sera en moins de temps qu’il le faut pour le dire.
- Non, non, pas de plan foirre… de raccourci.
- Vous êtes sûr ?
- Bon sang, vous allez rouler nom d’un cocotier ! »
Lassé, le conducteur engage son véhicule dans la circulation. « Encore un foutu homme d’affaires mal-embouché » pensa le chauffeur.