L'art ancien PrésentationL'art ancien est surtout fait d'objets "mobiles" (on ne trouve que très peu de traces de sculptures et de peintures). Les Anciens n'utilisant pas l'écriture, leur art a donc une influence beaucoup plus grande. Les objets sont en quelque sorte un moyen de communication, d'expression. Ils sont de toutes manières : os, fer, poteries, pierres...Les objets peuvent aussi être en bois, mais ne survivront pas à l'usure du temps.
Les pièces sont rarement figuratives : ainsi, on trouve peu de représentations d'humains dans l'art ancien. Les artistes fuyent le réalisme et préférent les motifs, souvent chargés de symboles religieux, mais pouvant aussi correspondre au statut social de celui qui les porte. Les objets sont généralement uniques. Il n'y a pas "d'usine", donc pas de production en série. L'art n'existe pas seulement pour l'art. Toutes les pièces sont décorées, les bijoux bien sûr (torques, anneaux de chevilles, pendentifs, colliers, bagues...) mais aussi les ustensiles de la vie courante (épées, miroirs, broches, vases, chenêts de cheminée...).
Un peu d'histoireLe premier art des Anciens commence véritablement à la période d'Hallstatt (âge du fer). L'art est alors surtout influencé par l'âge du Bronze et il reste réaliste. C'est par la suite, à la Tène, au second âge du fer, qu'il dérive et devient stylisé. Ainsi, quelques traits suffisent à suggérer telle ou telle créateure, ce qui nous prouve que l'artiste, en faisant ces traits, à un grand savoir-faire et une excellente perception de l'animal. A cette même période, l'art subit un certain essor. Les artistes utilisent surtout des motifs abstraits, souvent géométriques. Ils s'inspirent volontiers des oiseaux et d'autres animaux sacrés mais peuvent aussi emprunter des motifs à l'art Skotinosien, Avaricumien et Mazambalais.
Au IVème et IIIème siècles avant notre ère, les Anciens sont menacés par des tribus à l'est de la chaîne de Formia. Les objets riches deviennent plus rares. A l'inhumation succède l'incinération, permettant de garder une partie des richesses que l'on aurait placées dans la tombe du mort si celui-ci avait été inhumé. Quelques temps plus tard, la monnaie commence à être vraiment utilisée, représentant souvent des événements. A partir du milieu du Ier siècle avant notre ère jusqu'au IIème siècle après JC, c'est la conquête du continent par les tribus. L'art tend alors à se "barbariser". Seules la Terre de Fantispa arrive à conserver ses symboles traditionnels.
Peu après la conquête, l'Alham s'implante. Un nouvel art naît : croix de pierre ornementées, enluminures sur les manuscrits. On retrouve d'ailleurs sur ces derniers les traces de techniques utilisées autrefois sur le fer. Au Vème siècle, les Anciens Alhamistes excellent dans l'art de l'enluminure. Ils utilisent un support nouveau, le vélin, constitué de peaux de veaux et de moutons. Ils peuvent écrire sur ce vélin à l'aide de plumes d'oies et de corbeau. Les couleurs sont réalisées grâce à de nombreux minéraux (plomb pour le rouge et le blanc, cuivre pour le vert.
L'artiste ancienLes artistes sont de véritables professionnels, comme le prouve la qualité des oeuvres réalisées. Ils sont probablement sous la coupe d'un personnage plus puissant, qui possèdent ses propres ressources minières et donc, de fait, les artistes pour les transformer. Les oeuvres sont souvent commandées par ces puissants. En ce qui concerne le domaine du militaire, il est probable que les artistes se déplacent avec les convois de manière à graver les boucliers, les épées et autres armes. Des pièces de même type, trouvées à des endroits différents laissent supposer que certains artistes sont mobiles, restant quelques semaines chez le même client de manière à terminer l'oeuvre commandée.
Cependant, très peu de signatures existent sur les oeuvres, ce qui laisse une part de mystère quant au mode de vie de ces artistes. Les artistes s'inspirent généralement de l'art provenant de Skotinos et d'Avaricum. Parfois même, on retrouve l'influence des Etrusques. Lors de l'invasion, les artistes n'ont plus les mêmes commandes, et doivent s'adapter. Ils se mettent alors à réaliser des statues de divinités Alhamiste en bronze, en argile ou en pierre. Ils commencent aussi à réaliser des peintures murales et autres mosaïques. Enfin, ils utilisent de nouveaux matériaux, comme le plomb et le zinc.
Les motifsTous les motifs peuvent être associés par simple juxtaposition, donnant ainsi un enchainement continu.
Les représentations humainesLes représentations d'humains en entier sont très rares. On trouve plûtot des tetes.
Les représentations animalesQu'ils soient sauvages ou domestiques, les animaux sont constamment représentés : loups, cerfs, sangliers...ou plus exotiques, léopards, éléphants. La possession de chevaux et de têtes de bétail est un signe de richesse dans la réalité. Peut-être en est-il de même en ce qui concerne ces possessions dans l'art ?
Une chose est certaine cependant. Les animaux occupent une place centrale dans le système religieux. En effet, les Anciens pensent que les animaux sont le lien entre le monde terrestre et le monde du surnaturel. Cette idée persistera jusqu'au début de la période Alhamiste (manuscrits enluminés, sculptures sur pierres de figures animales...)
Au niveau de la représentation, les animaux sont rarement réalistes. Ils sont généralement déformés ou schématisés. La tête, le pelage et la ramure de l'animal peuvent être exagérement accentués, la queue est subdivisée en trois. Cette schématisation existe déjà en Fantispa dès le seconde âge du Fer.
Les représentations fantastiques Les Anciens attribuent quelques fois aux animaux l'apparence de monstres fantastiques, donnant ainsi des griffons, des sphinx, des dragons...L'inspiration provient probablement de la déformation d'animaux existant en Orient ou proche de Skotinos. Peut-être ces monstres appartiennent-ils à une mythologie que nous ne connaissons pas. Un motif fantastique est intéressant : deux dragons groupés deux à deux, face à face et gueule ouverte sont représentés à partir du IIIème siècle avant notre ère. La présence de ces mêmes dragons à plusieurs endroits différents laissent supposer la provenance d'un seul et même atelier.
Certaines représentations prêtent des caractéristiques animales aux êtres humains. Il est possible que les origines proviennent de certains rituels chamanistes. Ces représentations mi-homme, mi-animal pourraient définir les limites du passage entre les deux mondes : l'un terrestre, l'autre spirituel.
Quelques objets supports pour l'art Les armesIl est impossible de recenser les armes décorées tellement elles sont nombreuses !
Les monnaiesLes monnaies sont un formidable support pour les motifs anciens. Ainsi, elles rendent bien compte tant du niveau technique atteint par les Anciens que de leur esprit créatif. Les premiers motifs des pièces copient les modèles Skotinosien et Avaricumien. Par la suite, ils deviennent Fantispais. Ainsi, les cerfs, les loups et les sangliers sont beaucoup representés. Cependant, c'est le cheval qui le reste le plus, évoquant notamment la chasse des animaux précédants, mais aussi la guerre.
Les fibulesLes fibules sont des broches, généralement en bronze, qui servent à agrafer un manteau l'épaule ou maintenir deux pans d'un drapé. La forme rapelle celle d'une épingle à nourrice. Leur technique de réalisation est souvent la fonte au moule. Les fibules varient beaucoup au cours du temps. Ainsi, certaines représentent des animaux (oiseaux, cerf...) tandis que d'autres, dites "filiformes" ressemblent à de simples épingles doubles. A partir du IIe siècle après Garenio Ier, elles prennent souvent une forme circulaire ou losangique pour recevoir une ornementation en damier sur lequel est disposé de l'émail.
Torques et colliersBijou typique de la civilisation des Anciens, le torque est un collier généralement fait d'une tige métallique rigide aux deux extrémités terminées par deux tampons sphériques. On le met en écartant ces deux extrémités. D'abord porté par les Anciens, le torque est par la suite adopté par certaines trtibus du Mazambala.
Les femmes portent souvent des colliers dont les perles sont en verre coloré. Elle les enfilent le plus souvent sur un cordon en fibre végétale.
Bracelets, boucles d'oreilles et anneaux de chevilleLes Anciens, aussi bien les hommes que les femmes, portent des bracelets de bras, de poignets et de chevilles. Ils sont de formes diverses et de toutes matières : or, argent, bronze, fer mais aussi ambre, jais et verre coloré. Ceux des hommes sont en général plus massifs, mais certains sont tellement petits qu'on pense qu'ils sont portés dès l'enfance et jusqu'à la mort.
Les anneaux de chevilles sont des parures annulaires. Elles existent depuis la période de Hallstatt dans certaines régions et sont portées exclusivement par des femmes. Comme les torques, ces anneaux sont des insignes de rang élevé réservé à une "élite" de la population. Vers la fin du Vème siècle avant Garenio Ier, deux formes sont très répandues : les anneaux tubulaires fermés, généralement portés en double ou en triple paires et les formes massives ouvertes à tampon. Au IIIème siècle s'ajoutent des formes d'anneaux à oves creux. Les dimensions que peuvent atteindre ces derniers indiquent qu'ils sont devenus la parure distinctive des femmes de haut rang. Les anneaux de chevilles sont presque exclusivement fabriqués en bronze. Leur port est généralement symétrique (par paires) mais le port dissymétrique (un anneau seul), plus rare, existe aussi. Dans ce dernier cas, l'anneau est souvent constitué de fer.
Les baguesLes bagues apparaissent au Vème siècle avant Garenio Ier comme parures masculines de prestige, signes d'un statut élevé dans la société, probablement sous l'influence du milieu Skotinosien. Cette fonction est soulignée par l'emploi d'or dans sa fabrication. Souvent, ces bagues s'inspirent de modèles Skotinosiens.
Au IVème siècle avant Garenio Ier, le port des bagues devient majoritairement féminin. Elles peuvent alors être en argent mais sont, le plus souvent, en bronze, les bagues en or restant encore un symbole de prestige pour les hommes armés très importants. Le port des bagues se développe ultérieurement au IIIème siècle avant
G.Ier. Son port devient presque exclusivement féminin, mais l'anneau d'or maintient probablement encore son rôle d'insigne de rang élevé.
Certaines ne sont que de simples anneaux composés de fils de métal parfois torsadés ou tressés tandis que d'autres sont composées d'un ruban plus ou moins large. Les bagues se portent plus volontiers à la main gauche. On en glisse souvent une à l'index, une autre à l'annulaire et enfin une dernière au petit doigt. La bague est un objet peu trouvé dans les tombes, ce qui peu refléter son importance comme pour les torques masculin en métaux précieux.
Les miroirsVers la fin du Ier siècle avant
G.Ier, les femmes commencent à utiliser de fins miroirs, le plus souvent en bronze. Ce miroir possède deux faces, la première est polie et permet donc de se regarder avec. L'autre est finemement décorée par des entrelacs et des gravures.
Ce type de miroir, lorsqu'on ne s'en sert pas, est propablement destiné a être à un mur de maison en guise d'ornement.
Les brochesLes Anciens possèdent de longues broches de fer, munies généralement d'un anneau à une extrémité. Elles apparaissent le plus souvent comme mobilier funéraire dans les tombes dites "princières" des VIème et Vème siècle avant
G.Ier. Ces broches sont probablement associées au festin, au même titre que les chenêts ou les services à boisson.