Législatives sept-oct 2015 : Tispana et le RPR

Les choses sérieuses commençaient aujourd’hui pour le RPR. Le Président du parti souhaitait une campagne dynamique, sans être étouffante pour les électeurs. Chaque jour, le parti devrait faire une annonce. Hier, les tracts confirmaient les volontés républicaines du mouvement – quitte à faire grincer les dents de Goranz ou de Kudovrinka – Tod souhaitait cette réforme historique et d’envergure. Pour le moment, il ne pouvait pas faire marche arrière sur ce point.

Beaucoup pariaient sur une nouvelle victoire éclatante du PCF. Tod ne voulait croire qu’il n’y avait aucun espoir pour l’opposition de gouverner. Cependant, la tâche s’avérait compliquée. Les cinq partis du pays étaient sur la ligne de départ. Le RPR était de loin celui qui se montrait – actuellement – le plus actif dans cette campagne. Toutefois, il ne s’agissait pas de donner l’impression de gesticuler, mais bien de proposer une alternative.

Le premier meeting du parti était donc organisé à Tétaou sur la place de la Gare. La ville était connue pour ses jeux micro-olympiques et donc vers son ouverture vers l’extérieur. Ce serait donc le lieu que Tod avait choisi pour évoquer les relations micromondiales. Entourée par sa protégée Caroline Dunoirre, mais aussi par le jeune Cyprien Papplut, Tod débutait donc son discours.

Tod Ruffin a écrit:

Mes amis,

Nous avons parcouru bien du chemin en six mois. En devenant le second parti du pays et en participant grandement à l’activité gouvernementale pour redresser la barre, il est temps pour le RPR de s’affirmer. Nous ne pourrons pas éternellement nous soumettre ou tout du moins chercher le compromis. Nous devons aller au bout de nos convictions. Parmi celles-ci, il y a le rejet de la Grande Alliance, pourvoyeur de tensions puisqu’elle n’est ni plus, ni moins qu’une coalition militaire monarchiste visant à régler des problèmes par la manière forte. Nous devons sortir notre doigt de cet engrenage infernal avant d’être broyé dans cette machine de guerre. Ma volonté est en outre de démilitariser en douceur Fantispa. Nous ne devons pas rester sous le règne de l’horreur et de la peur de l’autre. Néanmoins, je refuse que notre pays s’engage dans une quelconque organisation. Ce type de structures ont toujours été la proie de l’échec, victimes de comportements individuels autocentrés et destructeurs. Je continue à privilégier des relations bilatérales, fortes dont le nombre doit rester très modeste afin de favoriser la qualité à la quantité.

A ce titre, la CSH et Prya semblent être les candidats idéaux à ce genre de relations. Les scanthénois sont de longues dates des amis de la Principauté et ne sont rarement – sinon jamais – mêlés à des attitudes enfantins. Quant à Prya, les tensions actuelles finiront, je le souhaite très vivement, par disparaître et permettront de reprendre des liens normalisés. D’autres relations bilatérales pourront être engagés avec des candidats sérieux et intéressants. Le temps sera toutefois le meilleur allié pour apprendre à se connaître.

Encore une fois, je fais appel à vous pour choisir la voie de la modernité. Il est temps de préparer notre nation aux défis de demain. Je vous fais confiance !

Pour le dernier jour de campagne pour le premier tour des législatives qui auraient le lendemain, Léonard Goranz était bien décidé à convaincre les plus sceptiques. Un sentiment de revanche habitait le loup politique. Humilié lors du dernier Congrès, il devait absolument être élu dans sa circonscription s'il voulait continuer à exister au niveau national. Ruffin lui avait refilé la 11ème circonscription en terme de nombre d'habitants - un peu plus de 400 000 personnes. Autant dire un désert électoral. Le Saraland possédait au moins le mérite d'offrir un cadre de vie plutôt agréable : les villes de Torfolu et de Tétaou étaient à quelques encablures et la mer du Saraland léchaient les côtes sud et ouest de la circonscription.

Goranz visitait maison par maison, ferme après ferme, les électeurs afin de les inciter à voter pour son nom. Sans joie, mais avec entrain, il débitait son discours - celui établit par son parti - et tentait de placer des propositions.

- Vous savez monsieur que notre ambition est de mettre en place un réseau inter-urbain ferré qui relierait toutes les villes de la Principauté ?

A une vieille dame, qui chancelaient sous ses frêles jambes, il promit la construction de maisons de retraite. Cette proposition n'était pas inscrite au programme du RPR, mais Goranz s'en moquait. Il était près à bien des choses pour obtenir le vote du plus grand nombre...