La durée des séjours de Tod sur le sol fantispais devenait de plus en plus long. Fantispa était devenu l’échappatoire aux problèmes, aux lourdeurs, aux seigneurs de la Sainte-Vérité, à la bêtise enfantine, aux obligations pryannes. Fantispa était un Eldorado. Il lui rappelait un peu le Prya de 2008, celui de l’insouciance, de la bonne humeur et du respect. Voilà qu’il devenait nostalgique.
Quoiqu’il en soit, Tod en profitait donc pour découvrir davantage son « pays-bis » comme il aimait le dire. Cette pensée lui rappelait un peu que Max avait fait ce chemin là. Chassé de Prya par la dictature, il s’était réfugié ici. Penser à Max était très douloureux. Ils avaient eu un différent très important qui avait causé très probablement le retrait de celui-ci, comme celui de Tod qui était déjà programmé. Il n’empêche qu’il aimait toujours cette foutue tête de mule. Il l’aimerait toujours.
Après s’être inscrit au B.A.C., Tod se décida en sortant sur la place Alexandre 1er de se rendre au Sud-Est de la ville afin de visiter la cathédrale Alhamique. Tod était étonné que la Principauté ne mette pas plus en avant les atouts architecturaux dont elle disposait. C’était un argument de vente pour favoriser le tourisme. Fantispa ne s’offrait pas, il fallait s’offrir à elle, vouloir la découvrir. Après tout, c’était une caractéristique non préjudiciable à son image. Contrairement à bien des nations, Fantispa faisait profil bas malgré ses arguments.
C’est donc sereinement que Tod faisait le touriste dans la Capitale.