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 [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13)

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defortia
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defortia


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[Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13) Empty
MessageSujet: [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13)   [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13) EmptyDim 11 Fév 2007 - 19:20

(Résumé : lors des manoeuvres, les "12 apôtres de la mort" réussissent brillamment à prendre le PC du major Pettszakes, ridiculisant ce dernier...)


Chapitre 13 :

Le soir même, dans le baraquement, l’agent spécial Stratego ouvrit une bouteille d’ydel et en versa à ses « 12 Apôtres » à la ronde. Avec une courtoisie imprévue, ils attendirent pour boire que lui-même se fût servi. Il leva son verre et les regarda l’un après l’autre. Enfin, il leur dit :
-« Vous avez admirablement réussi aujourd’hui. Mes compliments. »
Ebloui par les performances des « 12 », le major Claptrap, après consultation des responsables du projet Sursis, avait informé Stratego que la mission de Chamalik « était à eux ».
-« Ave Caesar, morituri te salutant », murmura Grandville.
-« Qu’est-ce que cela veut dire ? » demanda Pilgrimm.
-« C’est ainsi que les joueurs yssois de Hardball, une sorte de football mais en plus violent, saluaient le public en entrant dans le stade », expliqua Stratego en trinquant avec Grandville. « Vous n’avez jamais entendu dire ça, n’est-ce pas, monsieur Pilgrimm ? »
-« Sûr que non », répondit le ledyen avec dédain. « Mais vous êtes bien éduqués vous deux, mon capitaine. »
-« Pour ta gouverne, cela signifie que nous avons gagné le droit de mourir d’une manière préférable à celle qui nous était réservée auparavant », expliqua Grandville. « Enfin, je traduis librement… »
-A votre santé, messieurs ! » dit Stratego comme s’il donnait un ordre. « Auriez-vous plaisir à mettre la main sur un repaire de généraux ? »
-« Des généraux ? Aux Kafards ou à nous ? » ricana Branko.
-« Voyez-vous une différence ? » demanda Stratego.
-« Non », répondit Branko en haussant les épaules.
-« Nous seront parachutés en Autarcia, la nuit qui précédera l’invasion. Nous seront les premiers, loin en avant de toutes les autres unités. Notre mission sera de pénétrer dans un certain château où des généraux Kafards se réuniront, probablement avec un groupe d’amis ou d’associés. Notre tâche sera de les tuer, non pas de les blesser ou de les faire prisonniers, mais de les approcher d’assez près pour avoir la certitude qu’ils sont bien morts. Nous porteront des uniformes kafards, des identifications et des armes kafardes. Est-ce que cela vous plaît, Grandclerc ? »
Grandville était paralysé de surprise et Stratego vit à la façon dont les autres observaient l’ancien du groupe Theta et s’entreregardaient, que leurs réactions allaient de l’acceptation à l’incompréhension et à la peur. Colosseus et Milner, qui avaient fait seulement semblant de boire, avalèrent d’un coup le contenu de leurs verres.
-« Cette mission qu’on vous a donnée a une importance vitale pour le succès de l’invasion », ajouta Stratego. « Il y a des agents qui donneraient n’importe quoi pour être à votre place. Par rapport à ça, tout ce que vous avez fait jusque-là est de l’ydel-citron. Le point exact où nous allons être parachutés doit rester secret quelques temps encore, mais dès maintenant, et pour toute la durée de la préparation, au cours des prochaines semaines, je vous donne le droit d’émettre toutes les critiques et les suggestions qui vous viendront à l’esprit. Le succès de l’opération reposera sur la traîtrise : il s’agira de convaincre nos ennemis que nous sommes ce que nous ne sommes pas…et nous camoufler jusqu’à ce que nous puissions les approcher d’assez près pour les tuer. »
-« Mais comment passerons-nous pour des kafards ? » demanda Pilgrimm.
-« La nuit, tous les yodachats sont gris, et c’est de nuit que nous seront parachutés. Nous arrangerons cela d’une façon ou d’une autre. Et puis, les labos de l’Armée de Libération Micromondiale nous a fourni deux ou trois gadgets électroniques permettant de reproduire le timbre de voix des Kafards et de parler comme eux. Cela t’ira très bien, à toi qui n’a jamais pu encore bien apprendre à parler l’ydéen.»
Les rires détendirent l’atmosphère. Grandville restait perplexe, trouvant le plan trop compliqué dans sa conception et douteux dans son exécution. Mais il suivrait les ordres et verrait sur place. Vector Branko appréciait les choses telles qu’elles se présentaient : il pourrait monter la tête de ses compagnons, les planter ou, même les tuer au besoin. Il lui suffirait de se rendre aux Kafards pour rester tranquille, planqué jusqu’à la fin de la guerre : peu importe qui la gagnerait, lui, il serait sain et sauf…
-« Si l’un de vous veut abandonner maintenant, il le peut », reprit Stratego. « Rappelez-vous : vous êtes tous des volontaires ! »
-« N’est-il pas trop tard pour cela, mon capitaine ? » demanda Grandville.
-« Non. Vous avez encore le choix. Mais je vous préviens qu’une fois les opérations commencées, je descendrais le premier qui essaiera de se dégonfler ou de déserter ! »
Le silence fut rompu par Vector Branko :
-« Bon sang, capitaine ! Aucun d’entre nous n’a envie de retourner d’où il vient ! »
-« Alors, bonsoir ! Dormez tous sur cette idée et rêvez-y. Nous nous mettrons au travail dès demain matin. »



Au début de la semaine suivante, Sarah Quibble apporta des cartes et la maquette du château. Ce travail, d’une remarquable précision, fut remonté dans les baraquements sur une énorme table. Toutes les informations recueillies s’y trouvaient reproduites jusque dans les moindres détails. Dans un coin était signalé la rivière avec ses péniches Nioniba et ses canots rapides ; à l’intérieur de la cour figuraient les véhicules et les camions qui y étaient parqués. Rien ne manquait, ni les positions de défenses, ni les postes de garde, ni les armes lourdes. Le bâtiment principal comportait vingt-trois pièces, dont une grande salle de bal où se tenaient les conférences tactiques. Dans les caves, les Kafards avaient établi un central de communications et un transmetteur de radio. On distinguait, outre des communs, un générateur d’électricité auxiliaire. Le toit et le second étage pouvaient s’enlever afin de permettre l’examen de toutes les pièces et des couloirs de l’étage. Une boîte contenait des figurines féminines et masculines, en uniforme kafard ou ydéen, prêtes à servir.
Dans les caisses envoyées par le major Claptrap, les hommes découvrirent les uniformes, les armes-laser et les papiers kafards. Stratego leur apprit à manier ces armes ennemies, plus rapides et efficaces que les leurs, et leur enseigna, avec l’aide de Grandville, toutes les feintes brutales dont il s’était servi en tant qu’expert de la guérilla : tuer sans bruit, vivre sur le terrain, enterrer des mines, faire sauter des ponts, des trains, des immeubles et toutes sortes de sabotages silencieux. Il leur distribua également, pour leurs propres armes, des chargeurs de munitions spéciales, fabriquées dans les usines secrètes de l’Armée de Libération Micromondiale :
-« cela transperce les carapaces des Kafards comme dans du beurre ! » dit-il.

Enfin, les « 12 » furent familiarisés avec deux types d’appareils électroniques étonnants, derniers-nés d’une collaboration entre les scientifiques de la SYTEA, sous contrôle de l’ARI, et ceux de l’Armée de Libération Micromondiale :
- Un simulateur vocal, qui, fixé au larynx, permettait de parler avec le même timbre de voix des Kafards. Cela n’était efficace que si l’on connaissait en plus des rudiments de la langue des mutants extraterrestres. Des cours accélérés de langue kafarde seraient dispensés par Sarah Quibble et Stratego, en raison de deux heures par jour.
-Un « créateur d’illusion », qui se présentait sous la forme d’un baudrier, programmé pour donner à son porteur l’apparence de la personne que l’appareil aurait photographié auparavant. Cependant, ce deuxième gadget avait deux inconvénients : son autonomie était courte-une heure au plus-et il pouvait avoir parfois des ratés. On ne pouvait donc pas faire illusion longtemps…Le commando des « 12 apôtres de la mort » n’en avait reçu que deux : le plan prévoyait que seuls Stratego et Marchokrev en auraient.

-« Et à quoi ça ressemble un général kafard ? » demanda Branko en étudiant dans ses détails le château de Chamalik.
Les hommes s’affairaient à placer de petites figurines dans différentes positions, calculant chaque possibilité qu’ils pourraient avoir d’approcher leur objectif en fonction de la synchronisation de leurs mouvements à l’intérieur. Stratego décrivit les insignes des officiers supérieurs kafards :
-« De toute façon, tuez qui se trouve sur votre chemin et aussi vite que vous le pourrez, sans vous poser de question. De préférence avec un poignard ou un garrot. Les kafards, bien qu’en apparence invulnérables, ont un défaut dans la carapace, à la base du cou, ici(il montra un point sur une diapo représentant un mutant extraterrestre). Les armes à feu, nous les utiliseront plus tard, quand l’alarme sera donnée. »
-« Combien de généraux il y aura ? » demanda Pilgrimm.
-« Huit, dix…Peut-être un pour chacun de nous, ou aucun. Nous ne le saurons que quand nous y seront ».
-« Et les femmes autarciennes que nous pourrions rencontrer ? » demanda Mickey Lamb.
-« Personne ne doit pouvoir donner l’alarme », répondit Stratego, en esquivant la question. « Une fois sur place, nous aurons chacun un certain nombre de pièces à surveiller. Le principal, ce sont les généraux kafards. Et pas de prisonniers ! »
Mickey Lamb sentit les forces amoncelées pendant ces nombreuses semaines l’abandonner subitement. Il y a quelques jours, Stratego et Sarah Quibble l’avaient ramené sur les lieux du crime, à l’ACY, pour provoquer un déclic : si l’expérience n’avait été guère concluante, Lamb en était sorti plus confiant, conforté dans l’idée qu’il était innocent. Mais là, son cœur se mit à battre la chamade, ses mains devinrent moites et une nausée lui monta à la gorge : on lui demandait de faire les choses pour lesquelles on l’avait condamné à mort, à tort. Il ne voulait, ni ne pouvait le faire. Je suis innocent ! criait-il intérieurement.


Dans la nuit de mai, les hommes entendirent résonner la sonnerie de l’extinction des feux.
Colosseus, allongé sur sa couchette, rêvassait : il pensait à son passé, son avenir, et scrutait ses espoirs, ses peurs…
-« Moi, peut-être que je vais m’en envoyer un… » dit Branko
-« Qu’est-ce que tu veux dire ? » demanda le géant, irrité d’être dérangé dans sa méditation.
-« Je veux dire que je vais réfléchir, c’est tout… » répondit Branko, prudent.

-« Et oui ! Rien qu’à penser à toutes ces filles autarciennes, tu sais ce que je vais faire si j’en attrape une ? Ce sera la fête du slip ! » murmura Pilgrimm.
-« Fais gaffe ! Elle pourrait bien te les couper », répondit Léo Vance, joyeusement.

-« Il y a un truc qui me chiffonne dans ce plan », chuchotta Marchokrev à Grandville et Workaholic. « Jusque-là, tout ce dont a parlé Stratego, c’est d’entrer, pas de sortir… »
De sa couchette, Workaholic approuva.
-« Peut-être que nous ne sommes pas destinés à revenir…on préfère que les Kafards se chargent de nous… » bougonna Grandville.
-« Mais lui, le capitaine ? » demanda Marchokrev.
-« Sans doute se croit-il immortel..à moins qu’il ne veuille se suicider, allez savoir ! » dit l’immigré yssois. Après un silence, il reprit : « nous avons le temps. Laissons-le mijoter son plan. Chaque jour, il nous en dit un peu plus. »


Dernière édition par le Dim 11 Fév 2007 - 19:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13)   [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 13) EmptyDim 11 Fév 2007 - 19:21

Le lundi 29 avril, Stratego leur fit reprendre, pour la centième fois, au moins, le plan d’attaque devant la maquette du château de Chamalik.
Le mercredi 31 mai, au matin, ils quittèrent leur camp d’entraînement pour camper à l’aéroport de la base de parachutage, à côté du hangar où attendait l’avion qui devait les emmener. Le temps était idéal. Le major Claptrap apprit à Stratego que leur mission « était pour le 6 juin ». L’aviation bombarderait les lignes ferroviaires de Chamalik en arrivant par l’est, afin de couvrir le mouvement des « 12 », venus de l’ouest.
Plus tard, l’agent spécial les mit au courant de leur destination, de l’heure fixée et de la distance où ils opéreraient par rapport aux premières lignes des unités de débarquement.
A la fin de l’exposé, Workaholic demanda :
-« Mon capitaine, comment allons-nous revenir ? Ne serait-il pas temps que nous le sachions ? »
-« Vous l’apprendrez le 6 juin, à minuit 45 approximativement », répondit Stratego imperturbable. « Après avoir accompli votre mission et que vous serez replié sur moi dans le parc à automobiles du château, vous et votre groupe, votre route de sortie vous sera révélée. »
-« Oui, mon capitaine », commença Salmonello, « mais si vous n’êtes pas… »
-« Si je ne suis pas là ? Vous voulez dire si je suis tué ? Alors il faudra vous débrouiller seuls, sans que personne ne soit là pour vous montrer comment vous en tirer…Mais ne vous ne faites pas, Salmonello, j’ai l’intention d’être là, et bien entier ! »

Le jour J, au moment de monter dans l’avion, le sergent Cannon serra la main de Stratego : le camion devait le ramener à Sanjoy-Sansespoar, et cette seule pensée le rendait malade.
-« Tout ceci a été une magnifique expérience », dit-il. « Je vous remercie de m’avoir tiré de l’ennui d’une vie monotone, mon capitaine. ». Après une hésitation, il termina gauchement : « hemm…Je vais vérifier une dernière fois l’équipement des hommes et m’assurer que vous avez tout ce qu’il vous faut. »
Stratego le regarda trotter vers les « 12 » qui endossaient leur parachute. Il se retourna vers Sarah Quibble, qui lui souhaita bonne chance, une certaine anxiété dans la voix. Ni l’un ni l’autre ne virent Cannon jeter à bord de l’avion un paquetage supplémentaire, des armes et un parachute qu’il avait préparés dans l’espoir de profiter d’un moment d’inattention.


Ce n’est qu’une fois en l’air que Stratego découvrit le sergent accroupi dans un coin de l’avion :
-« Vous ne pouvez pas venir ! » hurla le capitaine. « Sortez d’ici immédiatement ! »
-« Je crois que la mer est juste en dessous de nous. Voulez-vous vraiment que je m’en retourne à la nage ? Et puis, j’ai l’impression que vous aurez besoin de moi, mon capitaine. J’ai travaillé aussi dur que ces salauds et je veux bien être pendu si je leur laisse croire que je ne suis pas foutu d’en faire autant qu’eux ! »

Plus tard, Stratego, Cannon et les « 12 » sortirent leurs équipements et leurs parachutes et échangèrent rapidement leurs uniformes ydéens contre des vêtements et des armes kafards. Les paquetages furent refaits, prêts à être largués. L’officier parachutiste s’avança dans le couloir et se pencha vers Stratego :
-« Préparez-vous mon capitaine. Nous n’en avons plus pour longtemps maintenant. »
La lumière rouge donnait le signal. L’agent spécial serait le dernier àquitter la carlingue, afin d’être sûr que tous avaient sauté. Il s’approcha d’eux et, vérifiant une dernière fois leurs équipements, toucha leurs mains, leurs bras, leurs épaules, et leur souhaitant bonne chance à tous.
Le pilote ralentit pour rendre leur approche plus silencieuse. Ils entendirent au loin la défense Anti-aérienne Kafarde : le raid sur le nœud ferroviaire était en cours, détournant l’attention des Kafards. La lumière verte s’alluma. Ils sautèrent les uns après les autres, et derrière eux, on largua le matériel.



A un demi-kilomètre du château de Chamalik, les cinq gardes kafards de faction au barrage routier s’ennuyaient fermes, quand une conversation en langue kafarde, entre ce qui semblait deux officiers marchant sur la route, les réveillèrent. Ils se mirent au garde à vous.
-« Le capitaine a bien voulu l’épouser », dit l’un
-« Pourquoi ? »
-« Il s’était habitué à elle. Et la nuit de noce, quelqu’un frappa à la porte…Pensant que c’était son mari, il sauta par la fenêtre ! »
Stratego et Marchokrev, qui avaient pris respectivement l’apparence d’un colonel et d’un major kafards, grâce aux « créateurs d’illusion », s’approchèrent du barrage, tout en riant de l’anecdote.
A ce moment précis, Pilgrimm, Colosseus, Vance, Salomonello et Lamb surgirent par derrière et poignardèrent les gardes kafards. Tenant son couteau ensanglanté, Lamb regarda avec horreur les quatre autres "apôtres" traîner et cacher les cadavres dans les fourrés. Les visages de ses compagnons exprimaient une excitation sauvage, après la tuerie.
-« Ce sont des soldats de la Vème cohorte kafarde. » dit Stratego, exultant. « Les conférences prévues auront donc lieu. Les généraux sont en chemin, s’ils ne sont pas là ! »

Un peu plus tard, Vance et Colosseus, qui avaient pris la place des gardes tués, arrêtèrent une voiture officielle kafarde, contenant un colonel kafard et ses aides de camp. Tandis que Vance vérifiait leur identité, Marchokrev abattit les occupants de la voiture avec un laser muni de silencieux. Lui et Stratego prirent place à bord, côté passager, tandis que Workaholic prit le volant, direction le château.
Le reste du commando se scinda en plusieurs groupes :
Picket et Milner se dirigèrent vers la rivière et le hangar à bateaux en contournant le terrain, l’un à l’ouest, l’autre à l’est. Colosseus et Vance posaient des charges explosives le long des voies d’accès des troupes de secours kafardes, en prévision du moment où la bagarre éclaterait ouvertement dans le château. Quant au troisième groupe, composé du sergent Cannon, Grandville, Branko, Salmonello, Pilgrimm, Stench et Lamb, il se porta rapidement vers les barrières de bois qui bloquaient l’entrée de la cour, où se trouvait le parc automobile. Là, les deux sentinelles kafardes furent abattues à bout portant par des lasers munis de silencieux.
Branko se posta à leur place, tandis que les autres se dirigèrent discrètement vers l’aile du château, d’où Stratego les ferait entrer.

La voiture de Stratego, Marchokrev et Workaholic arriva et s’arrêta à l’entrée du château.
Tandis que Workaholic restait de garde près du véhicule, les pseudos officiers kafards franchirent aisément la porte d’entrée principale et se présentèrent à la réception. De là, on les accompagna jusqu’à leur chambre. Stratego eut la première sueur froide de la soirée, en constatant que la chambre dans laquelle ils devaient se rendre était située en face de celle qu’on leur avait allouée. Après avoir vérifié que la voie était libre, lui et Marchokrev traversèrent le couloir pour se rendre dans la chambre d’à côté, portant les valises contenant le matériel. Là, Stratego ouvrit une fenêtre donnant sur l’extérieur. Le groupe de Cannon était bien là. L’agent spécial déroula une corde et l’attacha au balcon, afin de permettre à ses hommes, couverts par le sous-off, de grimper et d’entrer à leur tour. Marchokrev prépara sa corde et son grappin : il devait le fixer sur le faite du toit, pour que Stench puisse atteindre la grande antenne de signalisation.
-« A vous de jouer », dit Stratego à Marchokrev.

Posté près de la voiture officielle, Workaholic vérifia que sa mitraillette laser était à portée de main, sur le siège du passager avant. De sa position, il couvrait parfaitement le quartier des gardes. La relève, il le savait, n’aurait pas lieu avant 2 heures. Le moment venu, il veillerait à ce que personne ne sorte vivant de ce bâtiment.
Picket et Milner devaient avoir fait leur affaire aux deux sentinelles qui patrouillaient près du hangar à bateaux. Milner, posté près du générateur d’électricité de secours, le détruirait quand l’autre serait neutralisé par Stratego dans le sous-sol du château. Picket, lui, était probablement entré dans le couloir souterrain qui reliait le hangar au bâtiment principal où, armé d’une mitraillette et de grenades, il pouvait tenir tête à une armée entière si elle essayait de s’échapper vers la rivière par le corridor. Une sentinelle, sortant du quartier des gardes, passa devant lui, le saluant en kafard. Il répondit d’un signe de la main.
Le bruit d’un branlebas aux barrières du parc automobile que Branko ouvrait pour laisser entrer une voiture officielle attira son attention. Un général kafard et ses aides de camp traversèrent la cour et s’engouffrèrent dans le bâtiment principal. Il se demanda si le moment venu, après des mois d’entraînement, il serait capable de faire feu sur les gardes sortant du bâtiment…


Marchokrev s’apprêta à lancer à nouveau son grappin pour la seconde fois. Le fait d’avoir manqué son coup le stressait abominablement. Ils risquaient tous d’être en retard sur le timing. Il relança une seconde fois et rata une nouvelle fois.
-« Crétin ! On ne peut pas être plus con ! » murmura Pilgrimm
-« Ta gueule ! » dit Grandville
Marchokrev enroula sa corde et son grappin et se prépara pour une troisième tentative.
-« Dépêchez-vous ! » dit Stratego.
A ce moment, un garde s’avança dans leur direction. Workaholic cessa de respirer. Cannon, qui faisait le guet fit signe à tous d’arrêter. Chacun alla se cacher, en attendant que le garde passe son chemin.
-« J’ai oublié d’enlever la corde ! » dit Stratego à Marchokrev.
Le garde passa devant la corde tendue....et poursuivit son chemin sans la voir. Camouflé dans l’ombre, les hommes du groupe de Cannon poussèrent un soupir de soulagement et reprirent leur poste. Marchokrev se prépara pour une nouvelle tentative et lança le grappin qui s’accrocha enfin sur le fait du toit.
Grandville regarda Pilgrimm, qui détourna la tête, d'un air qui disait : "alors ? Tu en doutais ?"
Après que Marchokrev eut vérifié la solidité de la corde, Stratego donna le top.
Stench grimpa en direction du toit, tandis que les autres se préparaient à s’introduire dans les chambres du château.
-« On va rejoindre les invités en bas ? » dit Stratego à Marchokrev.
-« Après vous, capitaine… »


Colosseus et Vance s’étaient installés dans une position protégée, avec leur mitrailleuse et les détonateurs reliés aux charges qu’ils avaient enterrées sous les voies d’accès. Ils étaient prêts à faire reculer les troupes kafardes qui entreraient dans le château, après le commencement de la bataille. Vance regarda sa montre et fit un signe de tête à Colosseus : il était minuit. Le moment approchait…


Mickey Lamb était enfin parvenu à entrer dans une des chambres du château. Il se tenait debout, tremblant, dans un placard. Grandville et les autres devaient s’être planqués dans leurs pièces respectives, eux aussi. Le signal d’attaque serait donné par l’explosion de charges à retardement laissées par le capitaine et Marchokrev dans des valises, à l’intérieur de la pièce où se tiendraient les conférences tactiques, et dans la salle de communications. Les bâtons de dynamite que Stench devait avoir déjà reliés, à l’heure actuelle, à la grande antenne de signalisation sur le toit, sauteraient à 0h15, à l’instant même où les premiers parachutistes de l’Armée de Libération Micromondiale toucheraient le sol autarcien….

Danny Salmonello attendait, caché derrière des rideaux d’une chambre du deuxième étage ; la corde toute prête lui permettrait de s’enfuir par la fenêtre si les choses tournaient mal. Une femme de chambre autarcienne entra dans la pièce ; il la vit sans qu’elle l’aperçût : elle allait et venait nerveusement, consultant sans cesse sa montre ; elle semblait désireuse de partir au plus tôt. Salmonello tremblait et transpirait. Il regarda sa montre, la femme, et de nouveau sa montre : 23h50 ! Le moment était très proche, mais s’il venait à être tué ou blessé….
Elle s’apprêtait à ouvrir la porte, son manteau jeté sur les épaules et un sac à main serré sous son bras. Salmonello s’approcha, la saisit, étouffa ses cris et l’implora, la menaça, la cajola. La femme se débattait, plaidant qu’elle devait s’en aller et qu’elle le rencontrerait la nuit suivante…Salmonello n’entendit rien, la porta sur le lit et se jeta sur elle, sans voir la main de sa victime fouiller dans son sac et en tirer une paire de ciseaux qu’elle lui plongea dans la poitrine. Il mourut comme un con, en gargouillant qu’il était de son bord, qu’il était yd….

Un officier kafard et une femme autarcienne entrèrent dans le salon de l’appartement que surveillait Mickey Lamb. Ils parlaient et riaient. Des pas résonnèrent dans la chambre et s’approchèrent du placard. La porte s’ouvrit : il plongea son couteau dans la poitrine d’une jeune et jolie fille. Horrifié, paralysé, sa main encore sur le couteau, le sang giclant sur lui, il se rappela soudain : c’était ainsi que cela s’était passé l’autre fois, à l’ACY ! Il se mit à huler : « je suis coupable, je suis coupable ! » et courut comme un fou, possédé par un désir hystérique de tuer. Dans la pièce suivante, il vit à peine un officer kafard, un pistolet laser au poing, entendit une explosion, roula sur le sol et se releva, tirant aveuglément. Il courut dans le long des couloirs, tirant à tout va des rafales de sa mitraillette, continuant de hurler :
« Je suis coupable, je suis coupable ! »



(A suivre...)
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