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 [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12)

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defortia
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[Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12) Empty
MessageSujet: [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12)   [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12) EmptyDim 11 Fév 2007 - 19:18

(Résumé : l'agent spécial Stratego découvre avec stupeur que l'ARI n'a prévu que des missions séparées pour ses hommes, qui iront par deux. Après un dur marchandage, aidé par Sarah Quibble, il obtient la promesse d'une mission collective, avec lui à la tête. Le major Pettszakes investit le camp d'entraînement des "12", avec ses paras, dans l'espoir d'en savoir plus. Stratego intervient et propose un pari au major : ses hommes contre les siens, lors de manoeuvres...)

Chapitre 12 :


Pettszakes et sa troupe quittèrent le camp, laissant derrière eux un climat de méfiance et de colère. Stratego attendit dans le baraquement que Cannon se soit assuré de leur départ. Puis, il sortit, allant ensuite de l’un à l’autre des prisonniers. Il dit à chacun un mot personnel de remerciement pour sa conduite au moment du danger, s’excusant de ne pas avoir été là plus tôt. Il en fit autant pour les gardes et le sergent Cannon. Après quoi, il ordonna aux gardiens de rentrer définitivement à la prison, jugeant que ses « Apôtres de la mort » n’avaient plus besoin d’être gardés. D’ailleurs, moins il y aurait de personnes au courant de ce qu’ils allaient faire, mieux cela vaudrait. Seul Cannon insista pour rester.
Après le départ des gardiens, seul avec ses « 12 » pour la première fois depuis des semaines, Stratego fit un tour dans la cour vide. Groupés auprès de la grille intérieure, ils l’attendaient debout et impatients, encore sous le choc des événements de la matinée.
-« Entrez dans le baraquement, messieurs, il est tout à vous », dit-il.
Ils entrèrent en se bousculant comme des écoliers, se querellant pour savoir qui aurait la meilleure couchette, jouissant enfin de l’usage de ce dortoir construit de leurs mains, qui leur appartenait dorénavant : Stratego les laissa s’exciter quelques minutes avant de les appeler au bout de la pièce, où il les fit asseoir sur les bancs.
-« Votre cause est entendue. En ce qui me concerne, je ne vous considère plus en prisonniers, mais en agents d’un groupe de combat de l’ARI. Ce salaud de major avec qui nous venons de nous fritter veut vous renvoyer en prison et vous empêcher de profiter de cette chance pour laquelle vous avez si bien travaillé. » Il leur expliqua en quoi consistait la menace de Pettszakes et le pari qu’il avait fait avec lui. Les hommes se lâchèrent :
-« J’aimerai me retrouver face à face avec ce cochon ! » murmura Branko.
-« Ah oui, alors ! Mon capitaine », dit Pilgrimm, avec l’air d’un louyétu qui renifle la piste fraîche du gibier. « Ce major n’avait aucun droit de nous traiter comme ça. »
-« Nous avons un compte à régler », approuva Stench
-« Ouaip ! » dit Workaholic, qui se souvenait encore des deux paras.
Avec détermination, Mickey Lamb résuma l’opinion générale :
-« De toute façon, nous avons besoin d’un sérieux entraînement pour notre véritable mission. »
Stratego constata avec satisfaction que Pettszakes lui avait involontairement rendu l’immense service de créer en eux un véritable esprit de corps. En accroissant cette haine des « autres », par rapport à ce « nous » qu’ils formaient à présent, il leur avait offert une occasion de prouver à leur chef une loyauté que son adversaire n’avait pas soupçonnée…une loyauté dont lui-même avait douté, jusqu’à ce moment précis…
-« Justement, mon capitaine, parlons-en : n’est-il pas temps que vous nous disiez quelle tâche nous aurons à accomplir ? » demanda Grandville.
-« Si vous perdez le pari, vous n’aurez plus rien à faire », répondit Stratego. Il déplia la carte de la région sur la table et les fit approcher. « Votre objectif se trouve par ici. Ne le perdez pas de vue : vous devez impérativement capturer ou détruire le poste de commandement du major. Je vous procurerai tout ce dont vous avez besoin, mais sur ce coup-là, vous devrez vous débrouiller tout seuls. Il vous faut démontrer à Pettszakes, à l’ARI et à moi, que vous êtes capables d’initiative. »
-« Ce sont des jeux puérils », murmura Grandville, encore furieux du refus du capitaine de lui répondre.
-« Moi, je n’y comprends rien, à ces manœuvres…Comment est-ce que ça marche ? Comment décide-t-on qu’un combattant est tué ou blessé ? Comment sait-on qui a gagné ? » demanda Lamb.
-« Il y a des arbitres, voyons », intervint Grandville en regardant Stratego qui lui fit signe de continuer.
L’ancien du groupe Theta expliqua alors, non sans autorité, les détails techniques qui déterminaient les pertes des forces opposées en hommes et en terrain. Tous l’écoutaient avec intensité, même Pilgrimm, malgré son air narquois.
-« Pourquoi n’essayez-vous pas de combiner un plan d’attaque ? » suggéra Stratego.
-« Théoriquement, c’est facile », répliqua Grandville. « Tout ce que nous avons à faire c’est de ramper jusqu’à notre objectif sans être découverts, éviter tout contact prématuré, ne pas tirer de coups de feu inutiles qui trahiraient notre présence et ne pas essayer de détruire ou capturer des postes avancés ennemis, jusqu’à ce que nous soyons en bonne posture pour l’assaut final. Ce qui, théoriquement, est aussi impossible. »
-« Et qui dit que nous jouerons le jeu selon les règles ? » dit Pilgrimm.
-« Personne ne s’y attend », répondit Stratego à la grande surprise de tous. « Mais cela ne veut pas dire que vous allez tuer quelqu’un ou faire sauter des charges. Tout sera simulé. »
-« Qu’est-ce que ça veut dire : « ne pas jouer le jeu selon les règles ? » demanda Grandville.
-« Hé bien, c’est très simple. Vous devrez recourir à un stratagème. Autrement, toute tentative est vouée à l’échec. Au cours d’une rencontre ordinaire contre unité, vous seriez dépassé par le nombre de vos ennemis et par leur pouvoir de feu. Il faut rétablir l’équilibre en vous montrant plus intelligents qu’eux, faire quelque chose à quoi ils ne s’attendront pas. »
-« Quoi par exemple ? » demanda Grandville.
-« C’est votre affaire, messieurs : à vous de réfléchir à un plan. »
-« Nous pourrions nous déguiser.. » suggéra Salmonello
-« Comment cela ? » interrogea Stratego. « Pettszakes et ses hommes vous connaissent ; ils savent à quoi vous ressemblez ; votre odeur seule vous ferait repérer à cent lieues à la ronde. »
Ils s’examinèrent mutuellement. Branko n’avait pas envie d’être le premier à abandonner une mode dont il était l’initiateur et dont tout le monde s’était mis d’accord. Mais il savait que le capitaine avait raison. Tous se tournèrent vers lui pour attendre sa réaction.
-« Je crois qu’il faut nous résigner à faire toilette », dit finalement Marchokrev au nom de tous. « Sans quoi, nous n’avons pas une chance de réussite, ni pour le jeu , ni plus tard, au moment de la vraie bagarre. »
Branko entendit ses compagnons donner l’un après l’autre leur approbation. Mais comme il voulait que la décision parût être la sienne et non celle de ses camarades ou, encore moins, celle de Stratego, il conclut :
-« Bon. C’est ce que nous ferons. »


Pendant les jours suivants, ils étudièrent différents plans et diverses tactiques dans l’enthousiasme. Sarah Quibble leur envoya des cartes aériennes des lieux stratégiques. Elle aurait aimé participer elle-même à la préparation, mais Stratego la pria de n’en rien faire, car il voulait qu’elle fût désignée comme observatrice neutre au cours des manœuvres.
Avec un minimum de protestations, Grandville Grandclerc et Serge Marchokrev furent reconnus comme chefs, en raison tout simplement de leur habileté et de leur expérience. Dans le périmètre précisé, ils repèrent deux bâtiments et un fortin en ciment armé que Pettszakes choisirait vraisemblablement pour y établir son PC. Après beaucoup d’expériences et de tâtonnements, ils se mirent finalement d’accord sur un plan duquel le succès dépendrait entièrement d’une feinte dont l’audace souffla Stratego.


L’appel téléphonique du major Claptrap survint le dimanche soir, soit trois jours avant les manœuvres. Stratego roula toute la nuit pour arriver au QG de l’ARI, à New Balnéa, aux premières lueurs du matin. Le major l’attendait en compagnie de Sarah et d’un inconnu habillé en civil. Il fit les présenta :
-« Voici M. Yxe, majordome au château de Piejaraa, près de Chamalik, jusqu’à hier matin. M. Yxe nous a confirmé ce qui n’était jusqu’à présent qu’une rumeur : le château est le lieu de rencontre des généraux de la VIIème cohorte Kafarde, de leurs états-majors, de leurs collaborateurs civils et de…hemm…leurs consolatrices féminines. Selon notre informateur, la plus incroyable concentration de dignitaires, d’autorités et de talents ennemis s’est trouvé maintes fois réunie à cet endroit. D’après M. Yxe ici présent, ces conférences se tiennent au château pendant la première semaine de chaque mois ; elles durent invariablement deux nuits. Evidemment, l’indication est un peu vague, mais la date de l’invasion d’Autarcia l’est aussi, mais la date de l’invasion l’est aussi. Je vous en averti solennellement, capitaine, il vous est interdit de souffler mot de ceci à qui que ce soit : le jour J est prévu, en principe, pour le début de juin. Et, ce qui rend les choses encore plus intéressantes, c’est le débarquement des Armées de Libération Micromondiales aura lieu sur la côte ouest autarcienne, dans le secteur même où attend la VIIème cohorte Kafarde ».
M. Yxe expliqua alors que le château était généralement assez médiocrement gardé par des éléments étrangers de l’armée d’occupation. Cependant, aux dates où les conférences avaient lieu, on y détachait alors des troupes d’élite de la Vème cohorte Kafarde. Ce fait même confirmait la présence des généraux. Les uns venaient par la route, d’autres en bateau par la rivière. Un certain nombre de voitures rapides restaient toujours à disposition ainsi que des canots à moteurs dont l’appontement se trouvait relié aux bâtiments principaux par un passage souterrain.
-« C’est énorme ! Un miracle ! » s’écria Stratego au comble de l’excitation.
-« Attention, ce ne sera pas du yodacake ! » tempera Claptrap. « Les chances de succès et de survie ne sont pas supérieures à celles qu’offraient les missions séparées précédemment envisagées. »
-« Et alors ? Pensez donc ! Mes 12 Apôtres de la mort cueillant la fine fleur de l’armée Kafard ! »
-« Mais personne n’a encore décidé cela ! Il y a deux semaines, vous m’accusiez de voulir livrer vos hommes à une mort que la plupart d’entre eux méritent. A Chamalik, ils seraient seuls, à plus de 160 km en avant des premières de nos troupes qui débarqueront sur les plages…Où est la différence ? »
-« Ce serait peut-être un suicide, mais un suicide collectif ; et je pourrais les diriger effectivement. Ils auraient du moins l’appât d’un objectif d’importance et ils essaieraient de se battre pour revenir. Si les généraux sont là, quel coup de filet magnifique ! De quoi désorganiser toute une chaîne de commandement ennemi ! »
-« Et s’ils n’y sont pas ? »
-« Nous pourrions choisir une cible de consolation avant de nous replier : centres ferroviaires et routiers servant à amener des troupes vers le front de l’invasion. »
-« Quelle assurance pouvez-vous donner que votre groupe soit à la fois compétent et digne de confiance ? »
-« Mercredi, vous pourrez vous rendre compte par vous-même, major : les 12 apôtres de la mort vont participer à une petite guerre en miniature. Le capitaine Sarah Quibble sera là en observatrice neutre : je serai très heureux que vous y assistiez également. »
-« Très bien. Jusque-là, nous ne prendrons aucune décision », acquiesça le major Claptrap.
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MessageSujet: Re: [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12)   [Série]: Les 12 Apôtres de la Mort (Episode 12) EmptyDim 11 Fév 2007 - 19:18

Ce fameux mercredi, 8h50….


Dans la salle des opérations, où régnait une atmosphère enfiévrée, Stratego regardait la maquette du terrain des manœuvres, au centre de la pièce. Les marqueurs déplaçaient les pions représentant les différentes unités opposées, pour indiquer les positions qu’elles occupaient à l’heure présente ; les directeurs des manœuvres transmettaient par haut-parleurs les ordres du quartier général. Le sergent Cannon, qui portait le brassard vert des observateurs à la manche gauche, se dirigea vers lui, et l’informa, après avoir salué :
-« Le PC de Pettszakes est bien dans le fortin repéré par nos 12 Apôtres. Les forces rouges établiront un tir de barrage près de là, à 8h58 : deux batteries pendant trois minutes, sur la coordonnée L8Z71. »
Stratego s’approcha d’une grande carte accrochée au mur : au-dessous du repère indiqué apr le sergent se trouvait une colline à 300 mètres au sud du PC de Pettszakes. Pour parvenir au rendez-vous prévu, certains des 12 devraient ramper par-dessus cette élévation et se glisser à travers la broussaille jusqu’à la rive d’un ruisseau.
Sarah Quibble arriva dans une voiture d’état-major.
-« Nos 12 Apôtres de la mort se sont-ils scindés comme prévu ? » demanda Stratego au capitaine.
-« Oui, ils se sont mêlés aux troupes de l’ALM. Personne ne les distinguerait des autres soldats. Je ne sais pas comment vous avez fait pour les convaincre, mais ils sont méconnaissables, une fois lavés et rasés. J’ai eu du mal à les reconnaître ! »
La tâche de l’officier du département« guerre psychologique » de l’ARI avait été de les diriger vers les compagnies auxquelles ils étaient temporairement affectés. Claptrap accompagnerait partout Grandville tant que durerait la manœuvre.
-« Espérons que les hommes de Pettszakes auront la même difficulté que vous à les reconnaître… » murmura Stratego.


Du lieu de rendez-vous, Grandville scrutait anxieusement la colline ravagée, pilonnée sans cesse par les obus au cours des mois d’entraînement. Tapis à ses côtés dans les broussailles, se trouvaient Vance, Branko, Picket et le major Claptrap. Selon les règles du jeu et d’après la carte que Grandville tenait en main, cette élévation était zone interdite. Cependant, Lamb, Milner, Workaholic et Salmonello devaient la franchir en catimini pour échapper au contrôle de leurs unités temporaires. Le major eut l’air étonné quand l’yssois leur expliqua qu’ils s’arrêtaient ici pour les attendre. Cependant, il s’abstient de tout commentaire.
-« Regardez l’heure, bon sang ! Regardez l’heure ! » dit Branko pour la troisième fois.
-« 8h58 », dit Grandville
A ce moment précis sifflèrent les premiers obus, tandis que quatre silhouettes surgissaient au pas de course en haut de la colline. Les explosions se rapprochaient dangereusement d’eux, tandis que les quatre hommes avançaient par bonds, se couchaient au sol ou se jetaient dans d’anciens cratères. Enfin, ils sortirent du champ de tir.
Mickey Lamb se jeta à côté de Grandville, tremblant d’excitation.
-« Et alors ? Qu’est que vous foutiez ? Vous cherchiez des fraises ? » ironisa Grandville.
-« Des fraises ? » protesta Lamb après avoir repris son souffle. « T’es malade ? Moi, je m’efforçais d’éviter les pruneaux de ces salauds d’artilleurs ! »
-« Et les maisons ? » cria Grandville aux autres, dominant le bruit des explosions.
-« La mienne était vide », répondit Workaholic.
-« Dans la mienne, il y avait des types », fit Salmonello. « Ils portaient des bandes rouges sur leurs casques, mais je ne crois pas que c’étaient des parachutistes. »
Grandville écarta la broussaille et leur montra un bâtiment de l’autre côté du ruisseau.
-« Ce fortin est sûrement celui qui nous intéresse. Allons-y ! » dit-il. « Changez de bande, les gars ! »
Tous troquèrent des bandes rouges contre les bleues qu’ils portaient. C’était complètement illégal, mais là encore, le major décida de se taire.
La pluie d’obus cessa enfin.
-« Allons-y, rattrapons les autres ! » commanda Grandville. Puis, à Picket qui s’escrimait à enfiler un bandeau rouge sur son bras droit alors qu’il portait encore son bandeau bleu :
-« Il t’en faut deux ? »
Ils coururent vers l’ouest, traversèrent le ruisseau sans être vus et se dirigèrent vers l’intersection de la route où leurs complices devaient les retrouver. Le groupe de Marchokrev les y attendait muni d’un 4x4 noir volé, dont une lourde mitrailleuse occupait l’arrière. Ils portaient les insignes verts des observateurs, et Marchokrev qui s’affairait sous le capot, comme pour réparer le moteur, arborait des galons de major.
-« Alors ? Comment cela a–t-il marché ? » demanda Grandville.
-« Ca ne pouvait pas être plus facile. C’est dingue ce que l’on peut faire avec du bluff ! »
Lui et Colosseus avaient montré de faux ordres rédigés par Stench pour réquisitionner le 4x4, et ramassé Pilgrimm et Stench et leur mitrailleuse à un point convenu d’avance. Ensuite, ils avaient traversé les lignes, changeant leurs bandes bleues contre celles des observateurs.
Grandville sépara à nouveau le groupe pour la suite des événements. Le major restant auprès de lui.
Marchokrev, Colosseus, Pilgrimm et Stench échangèrent leurs bandes vertes pour des rouges. Grandville et Marchokrev synchronisèrent leurs montres. Il fut convenu que si l’ambulance n’était pas arrivée au PC de Pettszakes dans une heure, c’est qu’il y avait eu un problème. L’autre groupe devrait donc improviser un plan de secours.
Marchokrev fit monter son groupe à bord du 4x4 et prit le volant. Après 1,850 km exactement, il s’arrêta au bord de la route, près d’un fossé. Stench perça le pneu gauche arrière d’un coup de poignard. Chacun déchira son treillis et se roula dans la poussière, s’en frottant les mains et le visage. Tandis que Pilgrimm enroula quelques larges bandes de gaz autour de la tête, la poitrine et des bras de Coloseus, Marchokrev et Stench firent basculer le véhicule dans le fossé. Stench perça le réservoir d’un coup de poignard. Un flot d’essence jaillit. Il se dirigea ensuite sur un cordon courant jusqu’à la route :
-« Couchez-vous ! » hurla-t-il en frottant une allumette. Il la posa à l’extrémité de la mèche, les rejoignit et se plaqua au sol. La flamme courut le long du fil, toucha le réservoir et explosa.
-« Vite Procuste ! Commence à gémir : tu as été salement blessé. », dit Marchokrev. Accompagné de Stench, il remonta sur la route en hurlant :
-« Au secours ! »
L’explosion et la colonne de fumée provoquaient une totale confusion aux abords du fortin de Pettszakes. Un 4x4 quittait déjà le parking et s’avançait vers eux. Stench l’arrêta pour donner le temps à Pilgrimm d’arranger les bandages et Marchokrev courut vers le fortin en criant :
-« A l’aide ! Une ambulance ! Appelez une ambulance ! »
-« Qu’est-ce qui se passe, soldat ? » lui demanda sévérèment Pettszakes.
-« Un accident major ! Un pneu a éclaté et nous avons versé dans le fossé. Un de mes hommes est dans un sale état. S’il vous plaît, appelez une ambulance ! » expliqua Marchokrev
Pettszakes donna de rapides instructions par radio, puis demanda l’ordre de mission de Marchokrev, le numéro de son unité et la raison pour laquelle il traversait son périmètre. Marchokrev raconta qu’ils avaient voulu repérer la batterie d’où venait le barrage et qu’ils s’étaient perdus en revenant.
-« Restez à l’écart », marmonna le major, « nous irons chercher votre blessé. Vous vous en irez dès que l’ambulance arrivera ici. »
-« Merci, major », murmura Marchokrev contrit. « Merci beaucoup. »

Des parachutistes amenèrent Colosseus, étendu sur un brancard et le déposèrent sur le sol dans un coin de la pièce. Pilgrimm se penchait sur lui, préoccupé et le poussant discrètement du coude dès que le « blessé » oubliait de pousser un gémissement. Enlevant avec sollicitude les bottes du sumérien, il y laissa tomber des crayons d’explosifs, et les plaça sous la table de la radio ; Marchokrev et Stench, qui déambulaient, l’air de rien dans la pièce, se débarrassèrent de leurs paquetages chargées de dynamite et les posèrent en des points stratégiques.


Pendant ce temps, au croisement des routes, du côté de l’ouest, le faux major Grandville et ses hommes virent l’ambulance se diriger vers eux. Ils sortirent de leur cachette et, armés de mitraillettes, bloquèrent le chemin. En dépit des protestations du médecin et de l’infirmier qui tentaient de convaincre Grandville qu’une vie humaine était en jeu, l’yssois feignit de ne pas les croire, les prenant pour des espions ennemis. Le major Claptrap, curieux de voir jusqu’où ils pourraient aller, fit un geste d’impuissance, alors que le médecin lui demandait d’intervenir : « désolé, mais je ne suis qu’un observateur ! »
Ils firent sortir les occupants de l’ambulance et grimpèrent dedans, poussant Claptrap devant eux. Branko conduisait, le major à ses côtés. Workaholic sortit la mitrailleuse de son paquetage et la remonta. Pendant que l’ambulance prenait de la vitesse, Grandville ordonna de changer à nouveau de brassard, arborant le vert neutre.
-« Tout ceci n’est pas très régulier », observa le major Claptrap.
-« Oui, mais nous avons fait nos classes dans une autre école ! » répliqua Grandville.
-« Et n’oublions pas que tout ce qui est bon pour SOYMEM est bon pour tous ! » renchérit Milner.
-« Ho, toi ! Ferme-la ! » l’interrompit Branko.

L’ambulance arriva enfin à destination et Marchokrev la vit reculer dans la porte du PC de Pettszakes. Il arracha des yeux de Colosseus ses bandes de gaze et lui donna un fusil. Branko et Workaholic bloquant l’entrée ouvrirent les portes du véhicule ; Grandville en sauta et derrière lui, deux hommes armés de mitraillettes couvrirent l’intérieur du fortin.
-« Major ! » s’écria l’ancien du Groupe Theta
Irrité à l’idée d’être interpellé ainsi, Pettszakes se retourna d’un seul coup, renversant le caput’cinok que venait de lui tendre son ordonnance. Avec stupeur, il contempla Grandville qui venait à lui, à la tête de soldats inconnus, mitraillettes au poing, qui aussitôt bloquèrent la porte. Ce fut pour lui un véritable choc.
-« Avec les compliments du capitaine Stratego », dit Grandville. « Préférerez-vous être capturé ou détruit ? »


(A suivre)
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